Le château de Mir

 Le château de Mir situé dans le district de Korelichi, région de Grodno est un chef-d’œuvre de l’architecture biélorusse. La construction et la reconstruction de ce monument exceptionnel inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO ont été faites au cours des plusieurs siècles (du XV au XVII) par les ducs biélorusses Ilinichi. Le château a été construit dans un petit bourg de Mir dans la région de Grodno sur la rive droite d’une petite rivière Miryanka. D’après son plan architectural il ressemble à un quadrilatère irrégulier. Quatre tours massives débordant les murs surmontent les coins. La cinquième est une tour-portail qui est élevée au centre du côté ouest donnant sur la ville. Au fond de la cour se situe un palais de trois étages qui a été construit le long des murailles nord et est du château.
 La construction du château de Mir date des années 1506–1510 à la place de la cour féodale et par des efforts communs des gens de mainmorte de Mir et des autres sites en possession d’un seigneur de Brest, « marchalok » aulique de Grand-duché de Lituanie, le duc Yuri Ilinich. Pour l’édification on a mis en place des briqueteries (« tsagelni ») dans les villages Propachi et Birbachi. On a fait parvenir la chaux de Sverzhen ce qui est près de Stolbtsy. On y a fait venir des centaines des mètres cubes des cailloux, lesquels ont été façonnés, calibrés et assortis d’après leur couleur par ses paysans.
 Le château de Mir appartenait à la famille d’Ilinichi jusqu’à 1568. Puis il a été passé en possession de la famille Radziwill de la ligne de Nesvizh. Depuis la fin du XVIII siècle il se trouvait en possession des comptes et des ducs Hohenlohe, Berleburg, Wittgenstein et à partir de la seconde moitié du XIX siècle et jusqu’à 1939 – des princes Svyatopolk-Mirskie.
 Le château a subi de nombreux dommages en 1655 au cours de la Guerre Polono-Russe. Pendant la Guerre de Nord (1705) il a subi l’assaut et la mise à feu par les troupes suédoises. En 1794 lors de l’étouffement de l’insurrection guidée par Kościuszko le château a été pris d’assaut par les troupes royales. Sous ses murs de 9 à 14 juillet de 1812 des batailles acharnées ont été menées entre l’arrière-garde de l’armée seconde russe du corps Bagration – cavalerie du général Platov et la cavalerie française du maréchal Davout. Lors des combats le palais et une tour ont été ruinés, des fortifications extérieures ont été endommagées. Le 10 et 11 novembre de 1812 une nouvelle bataille y a été reprise entre les français et l’armée de l’amiral Tchitchagov.
 Ce n’est qu’en 1870 qu’on a dressé des toits en pavillon sur les quatre tours (à l’exception de celle de nord-est qui a été faite sauter). Plus tard on a vu la restauration du château. A la fin du XIX siècle on a creusé un grand étang au sud du château en y ayant rasé les fortifications.
 Même aujourd’hui l’ensemble du château de Mir impressionne par son harmonie architecturale, son unité avec la nature, un caractère rational et cohérent de toutes les fortifications, simplicité et laconisme de ses formes.
 Toutes les tours du château sont érigées en même style : un basement tétraédrique et un sommet effilé octaédrique. Le façonnage architectural de leurs façades se présente une succession des renfoncements décoratifs, des avancées et des bandeaux ornementaux différents par leurs formes et dimensions. Ce procédé était largement répandu dans l’architecture biélorusse civile aussi que sacrée du XVI siècle.
Sur les pourtours des murs à hauteur de 8 mètres du niveau de sol on voit un bandeau ornemental près de 70 centimètres d’après sa largeur composé de six assises de briquetage. L’arasement et l’assise inférieure sont formés des briques de champ sous forme d’une bordure (« porebrik ») traditionnelle. Entre eux des assises d’un briquetage fiché sont placées. Ce bandeau en ayant été échaudé aussi qu’un bandeau ornemental en haut se découpaient visiblement le fond rouge du mur.